Bien accueillir le nouveau chien à la maison

Bien accueillir le nouveau chien à la maison est primordial. Pensez à bien tout préparer avant son arrivée. Voici quelques conseils afin que tout le monde se sente bien.

1. Laisser du temps au chien pour s’adapter

Il est très stressant pour un chien ou un chiot de quitter ce qu’il a toujours connu pour aller vers l’inconnu. Il avait des repères, sa maman, des frères et sœurs ou des compagnons de vie qui lui donnaient un cadre de confort et de sécurité. Désormais, il part avec des inconnus qui vont casser le cercle de sécurité qu’il connaissait jusque-là.

Ainsi, lors de son arrivée dans votre foyer, laissez-lui le temps d’observer et d’analyser tout ce qui l’entoure. Une maison possède de nombreux objets, bruits, autres animaux ou membres de la famille qu’il ne connaît pas qui peuvent être une source de peur et de stress. Certaines choses vont lui être familières et vont l’attirer, d’autres vont l’effrayer. Laissez-lui le temps de comprendre que son cercle de sécurité se trouve désormais sous votre toit. Ne le forcez pas à s’approcher de ce qui lui fait peur. Il comprendra de lui-même, avec un peu de temps, qu’il n’y a pas de danger.

2. Faites-lui visiter les lieux et présentez le à ceux qui vivent dans la maison

Dès son arrivée au sein de la maison, faites une visite guidée des lieux. Il ne vous connaît peut être pas depuis longtemps, mais il a compris que vous n’étiez pas un danger pour lui. Avec votre aide, il va découvrir son nouveau territoire. S’il n’est pas rassuré, vous pourrez également l’aider à pallier au stress par des paroles douces et des caresses.

Il est aussi nécessaire de le présenter à toute la famille : adultes, enfants et animaux de compagnie s’il y a. Afin que le stress ne surgisse pas, il est important de faire les présentations dans le calme : demandez aux membres de la famille de ne pas tous venir en même temps afin qu’il ne déclenche pas une réaction de peur intense en voyant au-dessus de lui un groupe de personnes qui l’encercle et parle fort. Si vous avez des enfants, il est important de bien leur faire comprendre que le chien n’est pas un jouet et qu’il faut le respecter. Faites d’autant plus attention à ce qu’ils ne dérangent pas le chien lors de ses repas et de son sommeil.

Si vous avez des animaux à lui présenter, faites le de manière progressive pour ne pas créer chez l’un comme chez l’autre du stress ou un comportement agressif. N’enfermez jamais deux animaux qui ne se connaissent pas dans la même pièce. Cela pourrait entraîner une bagarre et un stress intense dans la mesure où il n’y a pas de possibilité de fuir. Lors des présentations, soyez impérativement présent et surveillez les jusqu’à que le nouveau chien ou chiot soit accepté par l’autre.

Si le chien/chiot présente un comportement de stress important, il sera nécessaire de l’enfermer dans une pièce au calme avec le lit que vous lui aurez choisi, ses gamelles et des jouets. Dès que le chien se sentira en sécurité (cela peut durer quelques jours) laissez-lui la porte ouverte de façon à ce qu’il puisse sortir pour découvrir la maison et revenir dans sa pièce de sécurité quand il le souhaite. Afin qu’il s’habitue à vous et aux membres de la famille, donnez-lui un habit (t-shirt par exemple) avec votre odeur. Durant le temps où il est dans sa pièce, rendez-lui visite tour à tour avec toute la famille.

3. Trouvez lui un coin à lui

Tout chien a besoin d’avoir son territoire qui lui est propre. Pour cela, trouvez un endroit au sein de la maison pour mettre son « lit » (panière, couverture, coussin ») ses jouets et ses gamelles. Dès que vous aurez choisi le lieu, il sera important de le respecter, de ne pas y aller et de ne pas changer sa place. Installez ensuite le chien/chiot dans son lit afin qu’il comprenne que sa place est là.
Le coin du chien/chiot doit être dans un endroit calme, avec peu de passage et peu de visibilité sur les pièces à vivre.

4. L’éducation

L’éducation du chiot/chien débute dès son arrivée dans le foyer. L’animal doit très vite être informé de ce qu’il a droit de faire et ne pas faire, des endroits qui peuvent être visités et ceux qui sont interdits. Afin de bien mettre en place l’éducation, tous les membres de la famille doivent respecter les règles mises en place. D’autre part, il est important de l’éduquer à vivre en société. Le rappel au pied par exemple peut être très utile, apprenez-lui au plus vite. Lors des apprentissages, soyez patient, et récompensez votre animal dès que vous avez obtenu de sa part le comportement souhaité.

5. Les premières nuits difficiles

Il est très probable que le chien/chiot pleure les premières nuits car il souhaite rester avec vous. Attendez-vous donc à passer quelques jours difficiles. Au moment du coucher, ne vous éternisez pas à lui dire bonne nuit afin qu’il ne se sente pas abandonné. Apprenez-lui un mot simple pour exprimer la situation du coucher comme « dodo » par exemple. Laissez-lui un vêtement avec votre odeur afin qu’il se sente rassuré en votre absence. D’autre part, ne le laissez pas dans une pièce trop grande, l’espace inconnu pouvant lui créer du stress.

S’il commence à pleurer, rendez-lui visite afin de voir si tout va bien (A-t’ il mangé, bu, uriné ? A t’il froid ? Chaud ? A-t ‘il l’air malade ?) Dans un second temps, le mieux est de le laisser pleurer quelques temps. S’il ne se calme pas, allez le voir, mettez-le dans son lit (s’il n’y est plus), dites-lui « non » de manière ferme et repartez. Tenez le coup ! Attendez minimum 10 minutes entre chaque visites. Il suffit le plus souvent de 2-3 fois pour que le chien/chiot finisse par lui-même à se calmer et s’endormir. Attention à bien ignorer les pleurs et ne pas lui parler à travers une porte. Le chien ne doit pas sentir que vous allez donner de l’importance à ses pleurs sinon cela pourrait lui donner d’autant plus de raison de continuer.

Si cette solution ne fonctionne pas, vous pouvez essayer de rester avec le chien/chiot jusqu’à qu’il s’endorme. Dès que ce dernier sera dans les bras de Morphée, éclipsez-vous en silence. Dans cette situation, ne le touchez pas, restez à proximité de son coin et forcez-le à rester dans son lit. Eteignez les lumières ou tamisez-les afin que le chien/chiot comprenne la situation.

6. L’apprentissage de la propreté

Le chiot ne sait pas ce qu’est la propreté. Sa maman lui a juste appris à ne pas faire ses besoins au sein du nid c’est-à-dire le lieu où il dort.

Ainsi, il fera ses besoins dans la maison car personne ne lui a enseigné à les faire à l’extérieur.

L’acquisition de la propreté varie d’un chiot à l’autre : certains apprennent très rapidement, d’autres demandent plus d’enseignement. Pour le chien adulte qui vivait jusque-là en box, l’apprentissage sera le même car il aura lui aussi aucune notion de la propreté.

Afin que les choses se déroulent correctement, le plus important est de sortir l’animal très fréquemment. Si vous optez pour un tapis de propreté (tapis absorbant qui permet une aspiration des urines) attention car vous serez dans l’obligation d’éduquer deux fois le chien : d’abord à ce qu’il fasse ses besoins sur le tapis puis dans un deuxième temps à l’extérieur. Il est primordial de sortir le chiot/chien à des moments stratégiques : au réveil (même après une sieste courte), après qu’il ait mangé, qu’il ait bu, après le jeu et au moment du coucher. Lors de la promenade, essayez de faire toujours le même circuit afin de le rassurer et attendez jusqu’à qu’il fasse ses besoins (au début ça peut prendre du temps, essayez d’être patient). Dès qu’il a fait, félicitez-le vivement. Essayez de ne pas rentrer tout de suite chez vous afin qu’il n’associe pas le fait de faire ses besoins avec la fin de la ballade.
Si le chien a fait ses besoins dans la maison hors de votre vue, cela ne sert à rien de le punir, il ne comprendra pas. De la même manière, ne nettoyez pas les souillures devant le chien et ne nettoyez pas avec de l’eau de javel (attire les chiens). A contrario, si vous le prenez sur le fait, prenez-le par la peau du coup suivie d’un « non » bref et autoritaire, secouez le doucement (sa maman faisait ca quand il était tout petit), accompagnez le dehors, s’il finit de faire ses besoins à l’extérieur n’oubliez pas de le féliciter vivement.

7. Les repas

Il est important de savoir que les repas de notre compagnon à quatre pattes doivent être distribués, dans la mesure du possible, à horaires fixes et après les membres de la famille. Essayez de choisir de l’alimentation de qualité qui sera adaptée à ses besoins et à sa race. Il faut bien savoir que les croquettes et pâtées de 1^er prix sont ni plus ni moins que des aliments qui sont pauvres en nutriments. On peut les comparer à ses plats préparés bas de gamme que l’on trouve en supermarché. Nourrir son chien avec ces aliments peut entraîner chez notre compagnon des carences pouvant entraîner des maladies.

Pour le repas des chiots de 2 à 6 mois, essayez dans la mesure du possible de donner 3 repas par jours. Ceci dans le but que le chiot puisse non seulement digérer plus facilement mais également ne pas ressentir la sensation de faim. Le chiot en croissance consomme beaucoup plus d’énergie qu’un chien à l’âge adulte pour la même activité.

Dès 6 mois, le repas peut être distribué deux fois par jour ; une fois le matin, une fois le soir.

Si vous le souhaitez dès l’âge de 15 mois (quel que soit la race les chiens ont terminé leur croissance) vous pouvez lui donner un seul repas par jour. C’est à cet âge que l’on peut considérer que son chien est adulte et que l’on peut donc passer à une nourriture adaptée à sa race.

Attention : Il est important de ne pas faire courir un chiot ou un chien après le repas au moins pendant une heure. Il risque une torsion de l’estomac, mortelle si elle n’est pas prise en charge très rapidement. D’autre part, ne jamais donner à un chiot ou un chien adulte des os de volailles ou de lapin (préférez les très gros os ronds), il risque l’étouffement ou de graves blessures internes (œsophage, intestins). De la même manière, le chocolat est toxique pour les chiens de par sa composition.

8. Restez seul

Apprenez-lui rapidement à rester seul. L’apprentissage de la nuit peut faciliter la tâche mais n’oubliez pas de lui enseigner la même chose en journée. Le mieux, si vous en avez la possibilité, est de lui apprendre de manière progressive. Lorsque vous vous absentez, laissez-lui à disposition un vêtement avec votre odeur, une multitude de jouets (vous pouvez lui en proposer certains seulement lorsque vous partez). Fermez les pièces où il n’a pas le droit de se rendre progressivement. Le plus important est de ne pas ritualiser votre départ. Pour cela, on évite les « adieux ». On obligera plutôt le chien d’aller dans son lit et on l’ignorera au moment de partir.

9. La santé

Pensez à bien vous informer sur la date des rappels des vaccins (dans le carnet de santé qui est obligatoirement remis lors de l’adoption du chien). Soyez attentif aux parasites qui peuvent avoir infesté l’animal. Enfin, si vous constatez que le chiot/chien a une perte d’énergie, consultez votre vétérinaire.

10. Le transport en voiture

Le transport en voiture fait partie intégrante de l’éducation. Il faudra donc l’habituer de manière progressive à voyager en voiture. Quel que soit son âge, le mieux est de mettre le chien dans une caisse de transport ou un sac. Si vous n’avez pas la possibilité, ne laissez pas le chien se balader dans l’habitacle. Vous pouvez aussi choisir de le mettre dans le coffre (bien enlever la plage arrière afin que le chien ne se sente pas enfermé). Si vous choisissez de le mettre sur les sièges arrière, deux possibilités s’offrent à vous : Le filet de séparation ou le harnais de sécurité: Le premier est un filet qui se pose entre les sièges qui permet d’empêcher l’animal de venir vers vous pendant le trajet. Le harnais de sécurité est une sorte de ceinture que l’on attache au chien et qui se clips à l’accroche de la ceinture de sécurité du véhicule.

Comme nous, certains chiens peuvent avoir le mal des transports. Dans ce cas, consultez votre vétérinaire. Afin d’éviter qu’il soit malade, évitez de lui donner à manger avant le départ.